Et le minimalisme en 2023?
Je suis tellement touchée par l’accueil que vous avez réservé au blogue. Avoir une intuition (que je ne dois pas être la seule à en avoir marre des réseaux sociaux et à s’ennuyer des bons vieux blogues) et la voir se concrétiser, c’est deux choses!
Merci pour votre accueil chaleureux. En lisant vos commentaires, j’avais réellement le coeur tout chaud, qui picotait. La façon de mon corps d’exprimer sa joie en douceur. J’ai tout de suite eu l’élan de reprendre la plume et d’en profiter pour aller plus loin sur un sujet effleuré il y a quelques jours sur Instagram : le minimalisme. Je veux profiter de cet espace pour aller plus en profondeur.
Ça fait des années que je n’en parle plus. Pourquoi? Moi qui étais pourtant une pionnière du sujet dans la Francophonie…
Je suis devenue écoeurée du minimalisme, franchement déçue de ce que c’est devenu : une mode, une façon de décorer et une nouvelle gamme de produits tendance. Une industrie entière d’objets en tous genres a pris d’assaut les boutiques et nos portefeuilles. Dès que le mot « rangement », « organisation » ou « minimaliste » y est apposé, la vente et le succès étaient garantis.
Les gens se sont précipités sur la tendance, ont tenté d’épurer et mieux organiser leur chez-soi, ajoutant encore et encore de nouveaux besoins pour « être bien », passant complètement à côté de la plaque. Être minimaliste n’est pas d’avoir une maison blanche avec des meubles scandinaves. Je caricature, mais vous comprenez. Être minimaliste, pour moi, c’est d’être bien et que cet état soit complètement indépendant de nos possessions et nos circonstances extérieures. Être minimaliste, c’est ne plus être esclave de la société de surconsommation.
Pour moi, le minimalisme est une démarche intérieure. C’est d’être capable de retirer des couches et des couches de désirs, d’objets, de superficialités en tous genres, de distractions, etc., pour arriver à notre coeur, à notre être. C’est d’apprendre à générer son bonheur et sa paix intérieure indépendamment de ce qui est extérieur à nous. On s’entend donc que ça n’a aucun lien avec le look de notre maison.
Un des plus grands ennemis de ce bonheur interne sont nos désirs. Notre société nous pousse constamment à désirer tout ce qu’on n’a pas et à nous faire croire qu’on ne pourra être heureux sans les combler. On devient dominé par notre ego et nos désirs. On est constamment bombardé de publicités et d’inconnus en ligne qui nous montrent leurs choses préférées, leur dernier voyage, ce qu’ils cuisinent en ce moment, etc. Évidemment qu’on a envie de tout ce qu’on n’a pas, c’est toujours sous nos yeux, à nous narguer.
C’est un réflexe humain. Nous sommes programmés pour ça. Savez-vous la question que je me suis fait posé le plus souvent? « Où l’as-tu acheté? » (et toutes ses variantes). Les gens voulaient savoir d’où mes meubles, mes objets et mes vêtements venaient, mais aussi, quels produits j’utilisais. Un vrai programme automatique. La bonne nouvelle? Il se déprogramme.
Peut-on complètement enrayer les désirs? J’imagine que même les moines qui font voeux de pauvreté en ont. La différence est qu’ils ont le pouvoir sur leurs désirs et non l’inverse. Et ça, promis, c’est accessible à tout le monde. C’est LE point-clé du minimalisme : nos désirs ne nous gouvernent plus. Ils existent encore, mais on devient capable de les observer et de les évaluer, pour voir s’ils sont vraiment pertinents. On peut alors décider de ne pas agir dessus et de les reléguer aux oubliettes.
Ce processus manque cruellement au minimalisme. Ce qui, à la base, était une démarche pour alléger son coeur et son espace et pour se sortir de l’emprise de la surconsommation est devenu une farce et une simple nouvelle façon de surconsommer. Je vous invite à la vigilance avec vos désirs. Ils ne sont pas la clé du bonheur. Au contraire, ils peuvent ouvrir tout grand les portes de l’endettement, qui vient avec un sacré bagage (stress, pression financière, peur, inquiétude et compagnie).
Aujourd’hui, j’ai un bel équilibre. J’ai encore des désirs (je suis humaine), mais j’en suis détachée. Je les observe, je leur laisse du temps. La plupart disparaissent rapidement d’eux-mêmes. Et ceux qui restent? Ma règle est de les payer comptant. Si je n’ai pas l’argent, j’attends. Ça vaut autant pour les objets que les projets. Cette stratégie toute simple m’aide vraiment à les épurer et à obtenir plus de clarté à leur égard.
En espérant que ça nourrisse vos réflexions sur le minimalisme et la surconsommation et que cet article vous donne des pistes d’exploration intérieure! N’hésitez pas à le partager :)
On se retrouve très vite, j’ai déjà un autre article d’écrit! J’ai beaucoup d’inspiration et de plaisir à écrire.
Avec amour,
Josée-Anne
PS : je termine en vous mentionnant qu’il ne reste plus qu’une semaine aux inscriptions de Renaissance. Le sujet abordé aujourd’hui touche aux thématiques de réflexion qu’on explorera en profondeur. Sept semaines de rencontre en direct pour naviguer au travers des défis et transformations avec plus de paix intérieure et de clairvoyance. J’y partagerai les apprentissages et outils qui m’ont aidée à me sentir bien, alors que rien n’allait bien.